Pierrette Salvadori
Le Basket - La Montagne - La Course
Puis, il a fallu lâcher…le Basket…
J’ai commencé à crapahuter en montagne toute seule en partant du village, en allongeant chaque fois un peu plus, emmenée par la curiosité d’aller voir ce qu’il y avait là, derrière ! Quel régal, quel émerveillement !
Dans ces années là, les sportives, nous n’étions pas pléthore, seuls les bergers et quelques marcheurs foulaient la montagne.
Puis j'ai trouvé des compagnons de route, la compétition me manquait, je me suis mise au Trail.
J’avais changé d’Univers : du collectif à la solitude, de « l’enferment » des salles à l’écrin de Nature, de la claque du public à l’apaisement du sauvage, de la platitude des terrains aux pentes élevées, aux sommets enneigés.
Dés l’âge de 8 ans, je fus « mise au sport » et celui-là, parc que j’étais grande, dotée de certaines habilités et facilités, je ne l’ai quitté que 22 ans après : le Basket…la passion du jeu collectif !
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Mes années étaient rythmées par les entraînements, les matchs, les déplacements, les trains, les avions, les sélections, les entraîneurs, les équipes adverses et bien sûr Mon Équipe, les Filles. Nous avions toutes la niaque, le goût de l’effort, les sensations procurées par le dépassement de soi, la décharge d’adrénaline au 1er coup de sifflet…nous étions là et nulle part ailleurs, en pleine conscience, vigilantes, réactives, très souvent portées par des tribunes révoltées.
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Nous jouions par tous les temps, souvent à l'extérieur où le bitume râpeux des terrains laissait des traces lors de nos chutes.
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Plus tard, les salles avec vestiaires et plancher, nous accueillaient: j’ai encore les sensations de la réception après la montée au rebond sur les planchers en bois qui crissaient sous nos appuis et brillaient sous leur vernie.
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22 années de jeux, de partage, de rencontres, de vivre ensemble, d’assiduité, de responsabilité et d’engagement. Je n’ai aucun mauvais souvenir, que du Bonheur !